Cliquez sur l’image pour l’agrandir
« Je le dis, tu le dis, mais lui aussi l'a dit ; après que cela a été dit tant de fois, on ne voit rien que des dires. »
D’après Pierre Beyle, Pensées sur la comète (1694), cité par Schopenhauer, in L'art d'avoir toujours raison (1864).
Série métaphysiquée (depuis 1999)
Littré : qui a pris un caractère trop métaphysique. « Votre physique [Aristote] n'est qu'un amas de termes abstraits qui n'expliquent point la nature du corps ; c'est une physique métaphysiquée. » Fénelon. Plus loin, on trouve métaphysiquerie qui me plaît bien aussi.
Si la métaphysique semble suspecte, on peut en dire autant de la photographie, de sa prétendue essence et de la supposée objectivité de son réalisme. Si l'on quitte ce point de vue, la photographie semble si bien montrer l'apparence des choses matérielles qu'elle peut nous inviter à une méditation remplie de doutes.
La photographie semble affirmer que l'être est, le non-être n'est pas. L’image (surtout l’image photographique) laisse croire à la matérialité du monde tel qu’il nous est présenté. Elle rend positif l'existence, ou semble nous le faire croire. Elle naturalise les choses et les êtres en tombant sous le sens, surtout sous celui de la vue. Elle est à l'opposé de réalités immatérielles, invisibles, au-delà des apparences.
Primauté de l'esprit sur « l'objet corps » ? alors que tout semble penser le contraire, y compris dans les images photographiques. Donc le doute. Et la méditation, interrogation infinie. Sans aliénation doctrinale, mais aussi sans grande possibilité d'expérience communicable.
« Je le dis, tu le dis, mais lui aussi l'a dit ; après que cela a été dit tant de fois, on ne voit rien que des dires. », d’après Pierre Beyle, Pensées sur la comète (1694), cité par Schopenhauer, in L'art d'avoir toujours raison (1864). On retrouve cette citation chez Goethe et bien d'autres encore. Autre version :
« Tout a déjà été dit. Mais pas par tout le monde. », Karl Valentin, comique allemand, 1882-1948.
La genèse de la Série métaphysiquée date de 1999, lors d’une résidence dans un hôtel à Bergisch Gladbach (Allemagne). On en trouve des traces dans le chapitre 10 d’Amants, gisants, la seconde partie d’Un triptyque dispersé.
« Je le dis, tu le dis, mais lui aussi l'a dit ; après que cela a été dit tant de fois, on ne voit rien que des dires. »
D’après Pierre Beyle, Pensées sur la comète (1694), cité par Schopenhauer, in L'art d'avoir toujours raison (1864).
À suivre…
© Jean pierre Morcrette
02/05/2025